Pommes de reinette et pommes "d'happy" !!!
Salut à tous
La suite de nos aventures est arrivée, alors bonne lecture à vous !
Repartis sur la route du Sud où nous avions entendu que la saison des pommes commençait, nous avons donc repris pour la 4éme fois la recherche de job dans le fruit picking. Une grande aventure semée d'embuches, où le jeu consiste à se rendre dans chaque verger que l'on croise sur la route et de demander directement au fermier si il a du boulot pour vous.
Avec quasiment toujours la même réplique : "Sorry to disturb you (pour le côté politesse), we are looking for a job, and we want to know if you need some workers". Et avec un facteur de taille, être là avant les autres backpackers dans la même situation que nous. Les premiers jours, tous les vergers avaient leur staff et des listes d'attentes de futurs travailleurs.
Nous avons donc opté pour la technique "j'ai trop besoin de taffer et je suis super motivé", et on a refait tous les vergers dès 7h du matin, et ça a finallement payé. Le dernier verger nous a donné les papiers de travail et nous avons commencé 4 jours plus tard le picking de pommes !
Malgré le fait que nous ne voulions plus jamais travailler dans le picking de pommes depuis la Tasmanie où on était payé une misère, nous étions soulagés d'avoir un job.
Ayant quelques jours pour visiter avant de commencer à travailler nous sommes partis dans cette région de grandes forêts d'Eucalyptus dont certains peuvent atteindre 70m de haut, et étaient utilisés à l'époque comme tour de surveillance incendie (avec un escalier dont les marches sont des barres de fer plantées à même l'arbre et qui monte en tournant autour jusqu'au sommet où est installé une plate forme d'observation).
Nous avons donc escaladé 2 de ces géants dont le plus grand est à plus de 60m de haut. Assez sympa mais plutôt flippant au jour d'affluence quand vous croisez des gens qui descendent pendant que vous montez sur ces ridicules barres de fer. Et Marion, malgré un saut à l'élastique et un saut en parachute n'a pas réussi à aller jusqu'au sommet et s'est arrêtée au 3/4, prise de vertige.
Et au retour vers Manjimup (ville où nous devions commencer à travailler), le petit crochet qui relie le câble d'embrayage à la pédale d'embrayage nous a lâché alors qu'on s'apprêtait tout juste à sortir d'un tout petit bled campagnard.
Heureusement car nous n'avions pas grand chose pour bidouiller tout ça, donc Marion est vaillamment partie à la recherche de fil de fer, en ayant bien pris soin de feuilleter son petit dictionnaire français/anglais avant de partir pour ne pas avoir l'air trop bête en essayant d'expliquer ce qu'elle cherchait, et est tombée sur un Australien super sympa (garde de parc national, rangers comme on les appel ici), qui en plus du fil de fer, nous a gentiment proposé de prendre une douche et d'utiliser ses toilettes, et qui nous a bien évidemment offert une bière (sorte de "coutume" australienne).
Et le lendemain un ami à lui nous a bricolé un système à l'aide d'un précieux cerre flex en métal et du fil de fer, et nous avons pu tranquillement reprendre la route vers la ville où nous devions embauchés. Sauvés in extremis !!!
Et nous avons pu commencé le picking, au début très bien, payé à l'heure les 3 premiers jours, impec. Puis le 4 ème jour payé au "contract" (au rendement) soit ici en bin de 350 kg de pommes. Nous pickions une variété de pommes particulière native d'Australie et destinée à l'export, donc une sélection sévère au picking : la Pink Lady.
Nous ne devions picker que les pommes à 70% rouges et de plus pas trop petites ni trop grosses, les poser délicatement et 2 fois par jour un contrôle qualité passait vous remontez les bretelles si c'était trop clair, trop petit,...
Bref un soir en revenant du travail, un appel d'un fermier qu'on avait croisé sur la route 2 semaines plus tôt, et qui avait besoin de nous pour 3 semaines payés à 19 $ de l'heure. On a sauté sur l'occasion, et dès le lendemain on prévenait la ferme que l'on faisait juste la fin de la semaine et qu'on partait pour un meilleur plan sans gêne car excéder par leur esprit de rentabilité à demander la qualité pour une paye de misère (pour ici).
D'ailleurs nous vous proposons une enigme à partir de la photo ci-dessous qui vous permettra de mieux vous rendre compte de notre non-hésitation à changer de ferme : Sachant qu'il était à peu près 12h30 sur la photo, et que nous avions commencé à travailler à 07h30 ; sachant qu'une bin contient environ 350 kg de pommes, et qu'elle nous était payé 36 $ une fois pleine, calculez combien nous avons été payés chacun de l'heure pour la quantité totale de pommes cueillies à ce moment là de la journée.
Le premier à trouver se verra offrir quelque chose de typiquement australien à notre retour, (du moins il n'y a qu'ici qu'on ai vu ce genre de truc jusqu'à maintenant), donc à vous de jouer !!!
Nous sommes donc remontés le dimanche 90 km plus au Nord, à Donybrook ,pour aller embaucher le lundi matin chez Julio. A notre arrivée nous avons eu la grande surprise d'être les 2 seuls backpakers dans une petite équipe de 4 australiens et un Néozélandais. Nous nous sommes tout de suite sentis beaucoup mieux dans cet esprit plus local et de taille humaine.
Au début nous dormions dans le van dans le verger et les matins étant de plus en plus froids, un petit papi qui travaillait avec nous nous a gentiment proposés de nous prêter la maison inoccupée de sa mère. Avec toilettes, douche, eau chaude et l'électricité, et cuisine tout équipée (évier, frigo, gazinière) du grand luxe quand vous vivez en van depuis 6 mois.
De plus avec seulement un jour de repos (à cause de la pluie) en 3 semaines, avoir un peu de confort nous a bien aidé à tenir les journées de 9h.
Résultat, objectif atteint, on a réussi à se faire suffisemment de sousous pour nos 3 prochains mois d'Asie, et en garder en réserve pour notre retour en Australie, du coup même pas besoin de toucher à notre compte épargne en France. Pour l'instant, on est assez content de notre parcours australien, sur lequel nous avons travailler seulement 75 jours et avons économiser tout ce qui est logement avec le van, qui celui-ci nous a permis d'aller où on voulait quand on voulait et au rythme qu'on voulait, et au jour d'aujourd'hui nous avons augmenter notre capital de départ avec lequel nous étions venus, pas mal quand même l'aventure Oztrasienne !!!
Et Julio, notre boss, qui était plus que satisfait de nous, nous attend de pied ferme pour le thinning de pommes qui commencera vers Novembre, donc plus besoin de chercher, on a déjà du boulot à notre retour d'Asie.
Nous sommes donc maintenant en vacances depuis 4 jours et on a décidé de rester un peu ici pour rendre quelques services au Monsieur qui nous a gentiment prêté la maison (jardinage, nettoyage,...).
Et ça y est c'est officiel, on a nos billets pour la Malaisie. Départ le 17 juin pour Kuala Lumpur, on visite un peu le pays, et on va rejoindre la mère de Marion à Bangkok en Thaïlande le 08 juillet. Des retrouvailles dans un décor assez sympa normalement et une première découverte de l'Asie histoire de faire une coupure avec l'Australie. Nous voulons aussi faire le Laos et le Vietnam, et revenir vers septembre avant la fin de notre premier visa australien qui se termine en novembre.
Et enfin dernière grande nouvelle, Franck un ami de Guyane a obtenu son working holiday visa et viens nous rejoindre vers octobre !!! Avis aux amateurs les frontières sont ouvertes. Nous sommes impatient d'aller l'accueillir à l'aéroport, affaire à suivre...
Gros bisous à vous tous qui nous suivez !!!